Segnaliamo volentieri l’iniziativa intrapresa da un gruppo di amici della Savoia, territorio culturalmente e storicamente legato al Piemonte, che nella giornata di lunedì 6 aprile 2015 si sono dedicati alla pulizia della Porte Sarde, importante testimonianza architettonica del periodo di Carlo Emanuele II, duca di Savoia e principe di Piemonte. Il monumento venne eretto nel 1670 a Saint-Christophe-La-Grotte per commemorare i lavori di allargamento e regolarizzazione della cosiddetta Voie Sarde, realizzata nella prospettiva di restituire alla Savoia il suo ruolo storico di passaggio sicuro e ben attrezzato verso il valico del Moncenisio. Lasciamo spazio alla testimonianza di Véronique Bouvier, che ci descrive l’iniziativa, corredandola di due belle immagini.
Lundi de Pâques le 06 avril, nous avons réalisé un nettoyage de la PORTE SARDE édifiée sous le règne de CHARLES-EMMANUEL II, à Saint-Christophe-La-Grotte, en Savoie. CHARLES-EMMANUEL II voulait rendre à la Savoie sa réputation de lieu de passage par le Mont-Cenis facile et bien équipé.
Cette route construite sur son ordre, dans une profonde fissure qui servait jadis de lit à un torrent, succéda à une voie romaine. Les travaux consistaient à élargir et régulariser cette ancienne voie (13000 mètres cubes de rochers enlevés à la mine et près de 6000 mètres cubes de maçonnerie pour le mur de soutènement à l’entrée de la route).
A cette occasion, il fit édifier un monument appelé « porte sarde » qui s’élevait à plus de 15 mètres de hauteur. La partie supérieure composée des armoiries de la maison de Savoie supportées par deux lions héraldiques et surmontées par un pavillon à larges draperies retombantes, retenues par des nœuds, au-dessus duquel dominait la couronne ducale fermée, fut détruite lors de la révolution française vers 1793.
Nous trouvons sur la partie centrale, sculptée dans la pierre en latin, l’inscription suivante : CHARLES-EMMANUEL II, Duc de Savoie, Prince de Piémont, Roi de Chypre, après avoir assuré la félicité publique, s’être occupé de l’avantage de tous, renversant ici les barrières opposées par les rochers escarpés et menaçant, aplanissant les inégalités des montagnes, comblant les précipices sous les pieds des voyageurs, a ouvert cette voie royale, plus courte, plus sure, fermée par la nature, vainement entreprise par les Romains, abandonnée après eux et maintenant offrant à jamais un libre accès au commerce des peuples. L AN DU SEIGNEUR 1670
